• Culture des plages maritimes par M. DE LA BLACHERE

    Avec une préface de M. Coste, Membre de l’Institut, illustré de soixante dix bois d’après nature. 270 pages, Paris, J.Rorthschild, éditeur, in-16,  librairie de la Société botanique de France 1866 (marqué Industrie des eaux, sur la couverture)

     

    L’ostréiculture en était à ses débuts, plus exactement à l’expérimentation des parcs impériaux dans le Bassin d’Arcachon. Après quelques études de crustacés, avant les études sur les moules et les pétoncles nous trouvons 120 pages sur l’ostréiculture (de la page 58 à la page 180) : biologie, expérimentations en Italie, aux États-Unis et en France, etc.

    Ce petit livre pratique nous est précieux pour ce qu’il dit du parc de Lahillon près de l’Ile aux Oiseaux créé en 1860 (Conditions de sa construction, son coût, …) pages 140-150,                                                                                                                                                                                                                                                                   le travail de l’ostréiculture , le coût de l’installation et l’enthousiasme qi saisit les hommes à cette possibilité de cultiver la mer : « On pourra créer, quand on le voudra, sur les 800 ha de terrains émergents susceptibles d’être mis en exploitation dans la baie d’Arcachon, un revenu du 12 à 15 millions. ». Cet ouvrage renferme les textes administratifs concernant la « culture » des huîtres.

    C.D.

     

    Traité de la culture du pin maritime par ELOI SAMANOS,

    Membre de la Société d’agriculture des Landes Paris, in-8° 150 pages, Librairie agricole de la maison rustique, 26 rue Jacob1864

     

    Sept ans seulement après la publication de la loi sur la plantation des pins dans les landes de Gascogne (y compris landes Girondines et Médoc), voici que paraît un ouvrage illustré de trois planches gravées : pomme de pin fermé et graine avec son ailette, le petit résinier et ses outils, résinier sur son pitey, et plan d’une usine de distillation des produits résineux. C’est qu’il s’agit d’une étude sur la création des forêts, leur entretien, leur exploitation et la distillation de la résine, un ouvrage technique de qualité par un sylviculteur. Tout y est ; le sol, ls arbres, les plantations, les nouveaux systèmes de récolte de résine (le système Hugues) etc. avec une approche des insectes prédateurs et la parade des incendies

     

    Ont déjà été évoqués (dans l’ordre et en remontant) les ouvrages suivants :

    (en rouge, les ouvrages des Académiciens du Bassin d’Arcachon)

     

    Gasconismes corrigés paticuiers au département de la Gironde  (1823) le 27 février 2010

    Le commissaire Bourret sur le Bassin d’Arcachon (collection Le Masque) le 10 février

    Le Bassin d’Arcachon au temps des pinasses, de l’huître et de la résine ainsi que

    Le Bassin d’Arcachon à k’âge d’or des villas et des voiliers … F. et F. Cottin, le 28 janvier

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  • Gasconismes corrigés particuliers au département de la Gironde et aux départements circonvoisins par J.B.L. Professeur, à Bordeaux, janvier 1823

    Dans la lignée du Desgrouais qui s’adressait à ses élèves toulousains, J.B.L., Professeur, a repris le titre de Gasconismes corrigés mais en l’adaptant aux expressions girondines (qui peuvent être aussi vicieuses que les expressions toulousaines). L’ouvrage, de janvier 1823, a été publié à Bordeaux,  chez Lavigne Jeune, imprimeur du Roi, de S.A.R. Mgr le Duc d’Angoulême et de la Préfecture.

    Bien des expressions qu’il signale comme asseoir la lessive pour encuver le linge, ne sont plus employées mais il en est de plus imagées et de plus tenaces .

     

    Parmi les plus imagées il y a acheter de la viande à l’œil , alors qu’il faut dire à la main (sans la peser)

    Arrive qui plante pour arrive ce qui pourra (ou vogue la galère)

    Affriandir , qui suggère une gourmandise, pour affrioler,

    Bleuer une volaille pour flamber

    Bestiasse pour grosse bête

    Le bouton de la roue pour le moyeu

    Une bille de chocolat (pour bâton ou tablette)

    Marcher un pied en l’air (à cloche-pied)

    Ou venter le blé, qui précise bien le rôle du vent, au lieu de vanner

     

    Parmi les expressions les plus tenaces il faut ranger acheter bon marche (pour  bon marché)

    J’ai à faire (pour affaire)

    Amener pour emmener

    Amasser (mettre en tas) pour ramasser

    Bourrier (devenu déchetterie)

    Des boudins, un boudin pour du boudin

    Chancre pour crabe

    Cusson pour  artison ( ?)

    La dalle pour la gouttière

    Demeurer sur la rivière, aller sur le Bassin, se promener au fond du Bassin, dormir comme une souche (qui ne dort pas, tandis que le Loir, lui, peut dormir), etc.

     

    Et les formes vicieuses qui sont franchement devenues modernes :

    Cette femme a accouché d’un garçon pour est accouchée (le mauvais est devenu moderne, le modèle est  littéraire ou vieilli)

    Les jours allongent quand il faut dire s’allongent

    Se bichonner pour s’adoniser ou se parer

    Chacun avec sa chacune au lieu de chacun avec la sienne

     

    Et tous les ce que pour ce dont les à pour de (la fille à Gaston), les masculins pour les féminins et vice versa…

     

    Nous y trouvons ce qui disparaît : le bourrier, la cruchade, la clouque, l’escarpin (pris au sens de chausson tricoté ), la chatonnière (que l’on a élargi aux dimensions de la chattière), la joutte (ou bette),... La panouille de blé d’Espagne, c’est l’épi de maïs, le tourrin, la soupe à l’oignon,

     

    Certains mots ont disparu dans tous les cas en dérivé du gascon et en français. Ainsi le détailliste (en français de 1824 détailleur) est devenu détaillant.

    Enfin, la fontaine ne pisse pas et la nourrice ne fait pas pisser son lait

    Je n’ai pas relevé toutes les expressions : il aurait fallu faire la photocopie du livre où l’on trouve quelques définitions étranges comme : le tonneau s’enfuit (expression conseillée) pour remplacer ce tonneau verse le vin (expression vicieuse). Faudrait-il dire le tonneau fuit ?

     

    PS . Quand le Général de Gaulle parle d’un quarteron de généraux il se trompe à 80% : un quarteron girondin, c’est le quart de cent c’est à dire 25 (un quarteron de châtaignes). De Gaulle n’était ni paysan, ni Girondin. :

    Grammairiens, à vos dictionnaires!

    C.D.

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  • AU BASSIN D’ARCACHON

    Une enquête du Commissaire Bourret

     Par Maurice BASTIDE

     

     Collection  Le Masque

    Librairie des Champs Elysées, 2 bis rue de Marignan, PARIS

     Imprimé le 10 juillet 1961 (Imprimerie de Sceaux,

    5, rue Michel-Charaire-SCEAUX ( SEINE)

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          Le climat hivernal du Bassin d’Arcachon a depuis le début suggéré des intrigues sombres auteurs
    Le genre « Policier » prospère aujourd’hui. Mais il n’est pas nouveau, témoin cette aventure Commissaire BOURRET.
    L’action se situe entre port ostréicole, les Jacquets, Le Canon, Andernos ? et l’île aux Oiseaux. Le village est décrit comme un hameau, le site comme une conche. Le seul nom de lieu cité est celui du Cap Ferret, dont viennent les secours à moment donné
    Ce récit est particulièrement sensible aux paramètres typiques du Bassin, la marée, la lumière, les gens, l’ostréiculture, la chasse et la pêche.
    La marée constitue le complice objectif du « criminel », dans le déroulement du fait divers au cœur du récit.
    Un étranger s’est noyé, 10 ans auparavant. Il a bravé le Bassin, en ne respectant pas la marée.
    La marée a peut être aidé à l’accomplissement d’une vengeance.
    Les hommes et les pinasses vont et viennent, aux parcs, aux cabanes, à la chasse...ils sont nombreux à posséder des armes.
    Aucun d’entre eux n’a oublié le moindre naufrage, les travaux forcés sous l’occupation à la construction du Mur de l’Atlantique.
    Lestonnat, Hourcade, Claverie, les noms sont « bien de chez nous »...le suspect est-il l’un d’entre eux ?
    Mais pour quel mobile ? Querelle après boire, jalousie amoureuse, vieille embrouille de marine marchande, devoir d’honneur, simple peur de l’estrangey ?
    Les menus sont d’époque...avant l’ère des supermarchés et des plats préparés.
    Les cigarettes sont encore omniprésentes dans leurs paquets de papier bleu ! 
    Pas de télé, pas d’Internet, une vieille guimbarde...le pouet pouet des moteurs Couach...Et la couverture jaune signée « Le Masque » la collection mythique créée par Albert PIGASSE !
    On mesure tout le changement intervenu, comme à la projection d’une pellicule en noir et blanc ! Emotion ! 
    (re)Lu par MC Courtioux


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